Claude Ponti et sa fille Adèle s’amusent autour d’un projet sonore complètement débridé de conte en sepépisodes : L’île aux Blablas.

« Cette nuit, pendant que tu dormiras, tout d’un coup… » Ainsi commençaient rituellement les histoires qu’inventait chaque soir le dessinateur Claude Ponti, chef de file de la littérature jeunesse (Okilélé, Le jour du Mange-Poussin, Blaise et le château d’Anne Hiversère…) pour sa fille Adèle, aujourd’hui adulte et productrice de podcasts au Monde (L’Heure du Monde). Ils s’amusent du même incipit pour une fiction originale de sept épisodes, où auditeurs et auditrices, naviguent vers une île étrange, épaulé.e.s de la présence rassurante d’un Doudou Dodu. L’enfant et son Doudou débarquent sur une île peuplée de bruissements étranges et de chuchotis mystérieux. Ils apprennent, grâce à La Fourmi à Grosse Voix, que l’île est gouvernée par L’Effroilleur, un monstre horribilifique qui a condamné tout le peuple au silence. Mais La Fourmi livre surtout une prophétie : un jour, un enfant viendra et délivrera, par son intelligence et sa générosité, le peuple de l’île, asservie par L’Effroilleur. Dans une orchestration menée par Sabine Zovighian et Samuel Hirsch, les artistes et performeurs aux voix les plus singulières se rencontrent pour dessiner des paysages oniriques et farfelus : la performeuse Phia Ménard en narratrice, Oxmo Puccino en Fourmi à Grosse Voix, India Hair en doudou acolyte, la beatboxeuse Lexie T en Petit Volcan ou en Tortue-Goûter, le tout se tressant aux chants de la fantasque Camille qui prête sa voix au peuple des Blablas et signe une chanson qui tue et qui se déplie le long des sept épisodes. Dérivant vers un monde d’une folie douce et d’une étrangeté étonnamment rassurante, « L’île aux Blablas » s’apparente à un voyage dans l’imaginaire pur. On y embarque pour apprendre à lutter autant qu’à rêver.

 

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