Les babouches du sultan
Auteur | Ghislaine Biondi |
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Illustrateur | Christian Guibbaud |
Editeur | Milan poche – 2011 |
Présentation
Le sultan est heureux et il pense son peuple l’aime et est heureux comme lui.
Un jour, un marchand lui vend une paire de babouches « tout à fait extraordinaires ». Quand le sultan les enfile, il prend l’apparence d’un simple mendiant.
Il est alors chassé de son palais par ses gardiens, et va se promener en ville pour découvrir comment vit son peuple. Il s’aperçoit alors qu’il est perçu comme un tyran et qu’il a été abusé par son grand vizir qui détourne l’argent des impôts à son profit.
Il ruse alors pour faire porter au vizir ces mêmes babouches afin qu’il prenne conscience de ses méfaits. La sagesse orientale finira par triompher.
Analyse
Ce conte oriental dans lequel, grâce à une paire de babouches magiques, un sultan découvre que le monde autour de lui n’est pas ce qu’il croyait est quand même plein de rebondissements et de sagesse. Il peut aussi être lu comme une fable sur le pouvoir et le gouvernement des hommes car il permet d’aborder les thèmes de la trahison, de la cupidité et de la justice.
La narration est simple et les illustrations humoristiques nous transportent aisément dans l’univers des Mille et une nuits. La partition en chapitre permet de le lire en plusieurs fois aisément ; ce qui conviendra aux petits lecteurs.
Pour accompagner la lecture
Pour aider à la compréhension du contexte culturel, on pourra passer par la Bande Dessinée Iznogoud de Goscinny et Tabary dans laquelle on retrouvera avec plaisir le monde oriental dessiné, ainsi que le grand vizir et le sultan avec une situation un peu semblable : bonté pour l’un, cupidité et avidité pour l’autre).
On pourra aussi conter aux enfants des contes des mille et une nuits comme celui des babouches d’Abou Kacem résumé sur le site suivant :
HTTP://CONTESDUMONDE.PAGESPERSO-ORANGE.FR/CONTES/GAIS/BABOUCHES.HTM
Il est également possible de faire un lien avec une histoire de Nasreddine, portant sur l’être et le paraître :
« Un soir que Nasreddine revenait de son travail dans les champs avec des vêtements sales et crottés, il entendit chanter et rire et il comprit qu’il y avait une fête dans les environs.
Or, chez nous, quand il y a une fête, tout le monde peut y participer. Nasreddine poussa donc la porte de la maison et sourit de bonheur, une bonne odeur de couscous se dégageait de la cuisine. Mais il ne put aller plus loin: il était tellement mal habillé qu’on le chassa sans ménagement. En colère, il courut jusqu’à sa maison, mit son plus beau manteau et revint à la fête. Cette fois, on l’accueillit, on l’installa confortablement et on posa devant lui à manger et à boire. Nasreddine prit alors du couscous, de la sauce et du vin, et commença à les verser sur son manteau. Et il disait : » Mange, mon manteau! Bois, mon manteau! » L’homme assis à son côté lui dit:
» Que fais-tu, malheureux ? Es-tu devenu fou? »
» Non, l’ami, lui répondit Nasreddine. En vérité, moi je ne suis pas invité; c’est mon manteau qui est invité. « »
HTTP://DENIS.BREGENT.PAGESPERSO-ORANGE.FR/HTML/NASREDDINE1.HTM