Présentation générale

Un album esthétique qui évoque la confiance et la solidarité au travers d’une aventure forestière. Le texte est riche. Les illustrations en papier déchiré séduisent d’emblée le lecteur pour leur couleur et leur harmonie.

Notre analyse

Ce conte des origines véhicule un message sur l’hospitalité et tourne autour des notions d’orgueil, de méfiance, de crainte devant l’étranger.
Il a la forme classique d’un conte de randonnée : l’oiseau va aller solliciter chacun des arbres de la forêt et chacun va avoir une bonne raison de le rejeter ; jusqu’à ce que l’un d’eux accepte de l’accueillir.
La conclusion donnera l’explication des arbres à feuilles persistantes par rapport aux arbres à feuilles caduques.

Les illustrations

Les illustrations sur les trois quarts des doubles pages traduisent très bien l’ambiance de l’histoire sans donner au doré utilisé trop de clinquant qui nuirait à la simplicité de l’ensemble. Un travail intéressant a été fait au niveau des écorces d’arbres et de la position du jeune merle par rapport à son environnement. Les mouvements sont très bien rendus et projettent le lecteur dans un univers hostile qui s’adoucit peu à peu avec l’apparition du vert et la « morale » de l’histoire qui peut s’apparenter à un message un peu chrétien du type « qui fait de bonnes actions sera récompensé éternellement ».

Pour accompagner la lecture

Cet album donne la part belle aux illustrations qui séduiront les petits. Classique dans sa forme, il est ici écrit dans une langue belle mais complexe et très littéraire. Sans la simplifier, il faudra cependant expliciter certains termes qui sont sûrement inconnus des enfants : se parer, butiner, s’égosiller, onduler, implorer, supplier, assaillir / majestueux, noble, satané, douillet/ orgueil, lambeaux, orée, clairière, baie, mélodie….et passer sur quelques expressions trop difficiles comme : Je serai aussi ridicule qu’une Majesté sans majuscule. De même, la notion d’oiseaux migrateurs gagnera à être explicitée avant la lecture.