10 jours sans écrans

10 jours sans écrans
Auteur

Sophie Rigal-Goulard

Edition

Rageot – 2005

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Dix jours entiers sans le moindre écran !
C’est le challenge proposé à la classe de Louis et Paloma par leur maîtresse. Il faudra laisser éteints son ordinateur, sa télévision, sa console, et rester éloigné des téléphones portables et des tablettes…
Si Paloma accepte de relever ce défi, Louis, lui, s’y oppose et crée même le club des « anti-défi ». Toutefois, dans les ateliers créés pour résister à l’attraction des écrans, les deux héros découvrent leurs points communs…

Mots-clés :  jeu-défi, informatique, amitié

Présentation

Un enseignant entraîne ses élèves dans un défi : vivre 10 jours sans écrans. Les enfants vont alors devoir trouver d’autres supports de jeu et de communication mais également reconnaître leurs difficultés à se passer d’écrans et leurs ruses pour assouvir leur frustration.
L’expérience montre les fragilités, les addictions mais aussi les découvertes humaines et sociales qu’elle permet.

Notre analyse

La source d’inspiration pour l’écriture de ce roman est indiquée d’emblée : le « défi de la dizaine sans télé ni jeu vidéo » crée en 2003 au Canada. Cette idée de défi sans écran a été reprise en France. L’association Eco-Conseil organise une action de ce genre sous la dénomination « Défi 10 jours pour voir autrement » dans l’académie de Strasbourg. Vous trouverez toutes les informations à ce sujet sur internet http://www.ecoconseil.org/decouvrir-nos-actions/sensibilisation-et-formation/le-defi-10-jours-sans-ecrans. Des classes en Vendée et en Région parisienne témoignent également de leur participation à ce genre d’action sur la toile. Tous les articles vont dans le même sens : inciter à réduire le temps d’utilisation de l’écran est tout à fait positif !!!
Le roman « Dix jours sans écrans » va totalement dans ce sens dans la mesure où la conclusion de l’expérience est presque miraculeuse : les élèves vont savoir utiliser leurs écrans de façon mesurée et réfléchie sans pour autant abandonner les activités physiques ou manuelles dont ils ont redécouvert les bienfaits. Cette approche peut paraître naïve voire angélique. Il en va de même des personnages presque trop parfaits. Les parents sont tout de suite participatifs. La révolte des ADDA est vite mise en défaut. Gordon, le balourd qui a du mal à s’exprimer avec les mots, connaît parfaitement la langue des signes. Le papa journaliste découvre en sa fille une future professionnelle de l’information. Anouk, la tricheuse qui ne possède pas d’écran mais qui joue à Mario Kart dans le bureau de son père est vite pardonnée quand son mensonge est découvert. Le défi se déroule dans un paysage social idyllique même s’il soulève évidemment des questions en termes de volonté, d’organisation et de reconnaissance sociale.
La lecture du roman est tout à fait adaptée aux élèves de cycle 3 : des chapitres courts, une typographie large qui met en valeur un certain volume de lecture, une histoire ancrée dans le réel…. Il ne devrait pas y avoir de problème de compréhension. L’intérêt de la narration réside essentiellement sur l’alternance des points de vue entre Paloma et Louis. Outre le fait que cela permet aux garçons comme aux filles de s’identifier à une voix, la double narration permet de progresser aisément dans le récit. Les deux narrateurs ne cherchent pas à se croiser, ils avancent chacun et évoluent en racontant leur ressenti indépendamment. Cette indépendance est marquée par la fin qui montre un rapprochement des personnages vers d’autres.
Le texte est parsemé de petits dessins vifs et réalistes qui croquent les jeunes dans leur quotidien et alimentent le message de mesure à introduire dans l’utilisation de ces outils.

Pour accompagner la lecture

Ce livre sera rapprocher du garçon qui savait tout (Loïc Le Borgne – Mini Syros) quand il s’agira d’échanger sur la puissance de l’attractivité des écrans et les évolutions technologiques.
On pourra également le mettre en lien avec Chat par ci-chat par là (Stéphane Servant – Le Rouergue) lorsque l’on évoquera le système de narration.

Pour débattre

Voici quelques questions :
Pourquoi sommes-nous maintenant tellement dépendants des écrans alors que ce n’était pas le cas avant ?
Une utilisation des écrans est-elle immorale ? Est-ce qu’on a toujours le choix ? Quelles sont les limites ?
Qu’est-ce que l’informatique a changé ? Quels apports ? Quelles limites ?