Le panier
Auteur | Jean Leroy |
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Illustrateur | Matthieu Maudet |
Editeur | Ecole des loisirs – coll Mouche – 2012 |
C’est une vieille sorcière, laide et méchante, qui n’aime rien ni personne, et ne sort guère de chez elle que pour aller ramasser des champignons empoisonnés. Un jour, au détour d’un sentier, elle découvre un panier. Dans ce panier, il y a un bébé. Effrayé par le nez crochu de la sorcière, le bébé se met à hurler. Effrayée par les cris du bébé, la sorcière s’enfuit jusque chez elle. Mais quel drôle de pouvoir possèdent donc les pleurs de ce bébé, pour qu’une sorcière qui n’aime rien ni personne décide soudain de retourner sur ses pas ?
Présentation
Voilà un bel album en noir et blanc qui donne une autre image de la sorcière. Celle-ci hésite entre l‘envie de s’occuper du bébé et celle d’être seule et tranquille sans les cris permanents du nourrisson. Arrive un ogre, attiré par la chair fraîche de l’enfant, qui réclame l’enfant.IL faudra une bonne dose de ruse et d’amour pour ne pas laisser le méchant s’emparer de l’enfant auquel elle s’est forcément attachée.
C’est une belle histoire avec une sorcière pas si méchante, un conte qui donne un peu peur mais fait rire aussi pour ne pas laisser trop de tensions s’installer.
Les illustrations de type théâtre d’ombres permettent de bien identifier : le nez crochu, le menton en galoche, les expressions de la sorcière (à table, dans l’escalier, au grenier, devant l’ogre…), la taille et le visage de l’ogre (nez, dents…).Elles donnent une tonalité « noire » qui accentue l’ambiance sombre de l’histoire.
Le texte peut être long pour de petits lecteurs mais convient bien à une histoire lue par des adultes à des non-lecteurs.
Analyse
Cette histoire simple nécessitera cependant que les enfants aient déjà construit les stéréotypes de la sorcière et de l’ogre. Nous mettons en ligne parallèlement les fiches « sorcière » et « ogre » qui vous permettront de trouver à la fois des éléments généraux sur ces personnages mais également une bibliographie vous donnant les références d’ouvrages qui peuvent être lus en complément pour comparer les différents types de sorcières ou d’ogres.
Les difficultés auxquelles les enfants pourront ensuite être confrontés se situeront :
• Au niveau de la ritournelle : « Moi qui n’aime rien ni personne, comme d’habitude, on me le rend bien » : comment la comprendre ? Pour être aimé, il faut être « aimable » ; cela demandera des explicitations.
• Au niveau du vocabulaire qu’il faudra expliquer : déluge / trombes d’eau / chaumière / pester…
• Au niveau des émotions et sentiments qui restent flous : à partir de quel moment la sorcière va-t-elle s’attendrir ? Pourquoi ?
Page 12 : elle ressentit alors une étrange sensation.
Page 14 : elle hésita encore, poussa un long soupir.
Page 22 : Moi qui n’aime rien ni personne, pour la première fois…
On pourra lire l’histoire jusqu’à la page 26 et s’arrêter pour laisser les enfants réfléchir aux différents choix possibles de la sorcière.
La ruse est ici bien explicite et les enfants pourront la reformuler aisément. Il sera ensuite intéressant de les lancer sur la fin ouverte : Que peut-il se passer ? Quelle revanche de l’ogre peut-on envisager ? Où va mener la fuite de la sorcière ?…
Proposition de documents
- sur les sorcières en littérature jeunesse
- sur les ogres en littérature jeunesse