Le choix de Dana
| Auteur | Michaël Espinosa |
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| Edition | Rageot – 2014 |
Orpheline de mère, Dana Larson aide son père à la taverne familiale et rêve d’entrer dans le corps prestigieux des Protecteurs du royaume.
Mais elle est une fille… elle se présente néanmoins à la sélection et bat son adversaire au combat à mains nues. Si son apprentissage est semé d’embûches, elle conquiert son épée, son armure, son cheval, et rencontre Lance, un adolescent qui pratique la magie.
Amis, tous deux deviennent les apprentis du plus grand des Protecteurs, Klark, qui les initie aux secrets de sa corporation avant de les emmener affronter les redoutables Dragonnets…
Mots-clés : Initiation, fille-garçon
Présentation générale
Dans la lignée de Game of Thrones (série pour les adultes) ce roman-jeunesse appartient au genre Héroïc Fantasy. Il développe différents points tels que : le clan de guerriers protecteurs, l’initiation au combat, l’amitié et l’entraide, l’existence de mondes parallèles mystérieux, l’existence d’êtres fantastiques, la place de la femme… Il est bien rythmé par des chapitres courts, un peu de suspens et même un duo de deux ados qui vont s’opposer et s’aider dans les différentes épreuves rencontrées. La lecture est agréable et dynamique.
Notre analyse
L’auteur, Michael Espinoza, est professeur de CM2. Il connaît bien l’âge de ses lecteurs et il a su apporter un équilibre certain dans son récit. Les thèmes sont traités sans exagération et sans moralisation.
La façon d’évoquer la place de la femme pose des questions sans revendication extrême. Certes Dana fait des choix qui ne correspondent pas aux normes traditionnelles et elle doit faire preuve d’une grande volonté. Mais les garçons ne sont pas épargnés, eux aussi doivent surmonter les épreuves imposées. Dana connaît sa nature et ses qualités, elle ne revendique pas la force des garçons. Elle trouve ses propres solutions et prouve son implication à part égale avec les garçons. Il s’agit bel et bien d’un récit initiatique qui amène le lecteur à regarder la vérité en face.
Le roman se prête facilement à la lecture du fait d’un récit rythmé par de nombreux rebondissements. Le nombre de personnages est raisonnable, chacun est facilement identifiable tant au niveau de sa position que de son caractère. Malgré des dénominations peu communes des personnages les lecteurs devraient se repérer assez facilement. Néanmoins on notera des difficultés lexicales qu’il faudra peut-être éclaircir (p 41 : le chaland, les odeurs âcres, quelques circonvolutions, p79 : une atmosphère viciée…).
Le roman est construit pour être une série. La fin laisse le lecteur en attente de la suite. L’annonce de l’existence de la mère ouvre évidemment le récit vers une nouvelle aventure qui correspondra à la quête de Dana et de ses compagnons pour retrouver cette femme. Mais on pourra noter de nombreuses perspectives pour continuer l’histoire de Dana. On peut supposer que le père de Dana est un ancien guerrier protecteur, rejoindra-t-il sa fille ? Il semble que des sentiments amoureux puissent naître entre Dana et l’un des guerriers, se retrouveront-ils ? Lance a des dons de magiciens, comment va-t-il les utiliser ? Et que peut-il se passer dans ce monde parallèle inconnu ?
Il est également possible de s’interroger sur le titre. A quoi correspond le choix de Dana ? Est-ce le sujet du roman ? Le point de départ de l’initiation ? Est-ce que l’on pourrait inventer un autre titre ?
Pour prolonger la lecture
On pourra proposer aux enfants qui auront apprécié leur lecture de lire La dragonne de minuit d’Agnès Laroche, un livre fantastique qui parle d’univers médiéval, de magie et d’une héroïne qui gagne sa liberté en volant.