Ma fugue dans les arbres

Ma fugue dans les arbres
Auteur

Alexandre Chardin

Editeur

Magnard jeunesse – 2021

L’anniversaire de ses onze ans restera longtemps pour Albertine à la fois le plus beau et le pire jour de sa vie. Elle à qui son père a toujours interdit de grimper aux arbres décide d’installer dans le jardin une balançoire, à l’ombre du grand chêne. Elle va enfin pouvoir s’élancer vers le ciel, et sans vraiment désobéir ! Mais à peine accrochée, voilà la balançoire coupée, mise à terre par son père. Furieuse, Albertine monte à la corde laissée pendue, enjambe la première grosse branche, s’élève encore plus haut… et annonce que plus jamais elle ne redescendra ! Un malicieux hommage au Baron perché d’Italo Calvino.

Mots-clés : initiation, relation adultes-enfants, nature-écologie

Présentation

Une histoire sensible, originale, étonnante et drôle, écrite avec beaucoup de simplicité.

L’équilibre de la famille de Furetière est particulier. Le père est très souvent absent, pris par son métier. C’est Pierre dit « Nours », l’employé de la maison, qui s’occupe au quotidien d’Albertine (Tine) et de Sylvain, les deux enfants de 12 et 11 ans. Tout ce petit monde vit dans une grande maison entourée d’un parc… sans un seul arbre.

Dès le début du récit les personnages sont chacun présentés par des traits de caractère bien marqués. Tine est entière et frondeuse, son frère Sylvain est plus effacé, plus réfléchi. Nours est un adorable papa de substitution, tendre à souhait. Le père, lui, est distant. Il semble strict voire austère. Il détient de toute évidence un secret au sujet des arbres et de son épouse décédée qu’il ne veut / ne peut pas livrer.

Dans ces conditions, les relations familiales sont évidemment déséquilibrées. Il existe une grande connivence entre Nours et les enfants. Par contre la relation avec le papa manque terriblement de chaleur. Elle est proche de l’incompréhension et engage Tine à se révolter lorsque son père réagit de façon démesurée à la vue d’une simple balançoire suspendue à une branche.

La suite amène Tine à déambuler dans les arbres jusqu’à ce que les langues se délient. Son aventure lui donne l’occasion de prendre de la hauteur. Elle voit la vie sous un nouveau point de vue. Elle apprend à se débrouiller. Elle découvre les autres sous un nouveau regard. Elle s’affirme sans s’endurcir. Son courage et son obstination sont remarquables.

Nous vous proposons une analyse plus détaillée de différents éléments spécifiques du roman : la structure du récit, les personnages, les symboles et les émotions. Un document pdf est disponible sur la page « pédagogues ».

Pour aller plus loin

La première dédicace « Pour Charlotte » est une dédicace à la belle mère d’Aexandre Chardin décédée quelque temps avant la parution du roman. La citation préalable au prologue est une citation du baron perché d’Italo Calvino qui a visiblement beaucoup inspiré l’auteur.

Mise en ligne en avril 2021